Les réflexes qui peuvent nous embourber dans un problème chronique
Subir une mauvaise nuit, quelques fois au moins dans sa vie, est presque inévitable. Les causes sont incroyablement diversifiées, allant d’inconforts à la maladie, puis, de simples soucis jusqu’à l’anxiété. Je parle de problèmes interpersonnels autant que de la venue au monde d’un enfant.
Il faut bien sûr se pencher sur ces éléments déclencheurs et les régler à la source, quand c’est possible. Mais souvent, l’insomnie est une mauvaise phase dans notre vie, qui va finir par passer avec le temps, la guérison des cœurs ou la croissance des bébés, par exemple.
Aujourd’hui, je ne vais pas aborder les éléments déclencheurs, mais plutôt regarder avec vous les impacts de nos réactions lorsqu’il est trop tard et qu’une mauvaise nuit se dessine.
Je me suis penchée sur les réflexes, bons ou mauvais, que nous avons dans ces moment-là. J’ai appris « à la dure » ces effets psychologiques qui peuvent nous embourber dans un trouble du sommeil chronique. J’ai en effet eu besoin de 20 ans pour réussir à me débarrasser de l’insomnie, et c’est ce qui me pousse à parler de prévention.
Banaliser le problème
Lorsqu’on est éveillée, soit le soir, au milieu de la nuit, ou au petit matin, vous remarquerez que ça nous prend un certain temps avant de réaliser que le sommeil ne reviendra pas.
Il y a donc ce premier réflexe qui est de banaliser la situation. On pense que c’est temporaire et on ne réalise pas que ça pourrait s’éterniser. Alors on repense au travail, au lendemain, à la vie…
Ici, on perd de précieuses minutes, tout en activant notre esprit à nos dépends. Car notre cerveau est un muscle et que son exercice est de se souvenir, de planifier, de réfléchir, d’inventer ou d’imaginer.
Essayer de dormir
Quand on réalise que le temps passe et que le sommeil n’est pas revenu, là on commence à essayer des trucs. Cependant, "essayer de dormir" est en fait la pensée la plus fatigante qui existe. Le seul fait d’essayer, nous rend plus conscient que jamais du moment où on se met à glisser dans le sommeil. Souvent, on ressent un petit sursaut qui nous ramène bien vite dans la réalité. C’est à ce moment-ci que l’anxiété entre en jeux. On réalise que la fatigue sera bien présente le lendemain. Y a-t-il une journée où ce n’est pas grave d’être épuisé? Plus le temps passe, plus le niveau de stress monte. Moins on dort.
L’abandon
Si les trucs ne marchent pas, comment réagit-on? On se lève pour se changer les idées, on ouvre le cellulaire et on surf le web et les médias sociaux, on ouvre les lumières, on va se chercher une petite collation… Certains abandonnent et ils se lèvent définitivement pour débuter leur journée.
Parfois, se changer les idées aide effectivement à faire baisser l’appréhension et l’anxiété. On revient au lit et on retrouve le monde des rêves.
À travers tout ça, on ne réalise pas que la façon dont on a réagi peut affecter notre esprit, au-delà de cette mauvaise nuit, et ainsi créer des précédents et nous embourber dans un cercle vicieux.
C’est un petit résumé des pièges dans lesquels on peut tomber, mais ce n’est qu’un aperçu de ce dont je parle dans mon livre : "L’insomnie, c’est fatigant! », publié par les éditions Maïa.
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Plusieurs de mes lecteurs sont en mesure de me dire à quel moment précisément leur difficulté à dormir est apparue. Après une opération, à cause des effets secondaires de la médication. À l'apparition des premiers symptômes de la ménopause. Après la venue d'un bébé. Après un changement d'horaire au travail. Pourtant, après ces "déclencheurs", l'insomnie a continué... Le trouble est devenu en partie psychologique! Heureusement qu'il y a des solutions 😀
Myriam, auteure de "L'insomnie, c'est fatigant!"